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La libération de la Corse
En riposte au débarquement allié en Afrique du Nord en novembre 1942, l'armée allemande avait envahi le sud de la France afin de contrôler les rives de la Méditerranée. Simultanément, les troupes italiennes occupèrent la Corse. En juin 1943, 12 000 soldats allemands venaient leur prêter main forte. Après l'arrestation du dictateur fasciste Mussolini le 25 juillet, le nouveau gouvernement italien entrait en pourparlers avec les Alliés et un armistice était rendu public le 8 septembre 1943.

Dans l’île, ce fut le signal de l'insurrection. La Résistance corse appela aussitôt à l’aide le Comité français de libération nationale (CFLN) à Alger : son co-président, le général Giraud ordonna l’envoi d’unités de tirailleurs, de spahis et de goumiers marocains avec le renfort du bataillon de choc. Les premiers éléments de ce corps d’armée débarquèrent à Ajaccio le 11 septembre. À cette date, les résistants corses étaient déjà entrés en pourparlers avec les chefs militaires italiens qui prirent rapidement le parti des insurgés. Près de 17 000 soldats italiens allaient participer activement aux combats pour la libération de l’île.

Face à cette coalition, les Allemands décidèrent de tenir le temps nécessaire au repli en bon ordre vers l'Italie des troupes basées dans les deux îles de Sardaigne et de Corse. Pour cela, ils contrôlèrent les routes de la plaine orientale et constituèrent un glacis défensif autour de Bastia, le port d’embarquement vers l’Italie.

Les combats les plus violents se déroulèrent dans le nord-est de l’île autour de Bastia : Italiens et soldats de l'armée d'Afrique, aidés par les résistants corses, durent combattre sept jours avant de parvenir à déloger les troupes de la Wehrmacht qui tenaient les hauteurs au dessus de la ville, notamment les cols de San Stefano et celui de Teghime que les goumiers marocains enlevèrent le 3 octobre 1943 au prix de pertes sévères : le lendemain à l'aube, ils entraient dans Bastia. Les dernières troupes allemandes venaient d’embarquer dans la nuit.

La Corse était le quatrième département français libéré, après ceux d'Alger, d'Oran et de Constantine. Paradoxalement, ce furent les troupes italiennes, devenues alliées de la Résistance corse, qui payèrent le plus lourd tribut - plus de 600 tués- au cours des combats de la libération.

La Corse pouvait dès lors devenir « l'île porte-avions », une pièce maîtresse dans le dispositif stratégique allié : en dix mois, les Américains construisirent ou aménagèrent 17 aérodromes en vue de l'invasion du sud de la France qu’ils projetaient pour l’été 1944.
La libération de la Corse
Tirailleurs marocains dans la baie d’Ajaccio
Débarquement de soldats marocains à Ajaccio
Goumiers du 2e groupe de tabors marocains
Goumiers du 2e groupe de tabors marocains
Un maquisard corse
Un goumier marocain portant la guettaïa
Goumier marocain en faction
Un goum progressant dans la montagne
Un tirailleur marocain recevant des soins
Brancardiers évacuant un goumier blessé
Goumiers marocains dans Bastia, 3 octobre 1943
Bastia, 3 octobre 1943
Goumiers marocains dans Bastia